{ you suck at love }

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PRENOM(S) NOM Samantha Nicole Oakes qu'elle réduit en un Sam rapide, furtif. histoire de disparaitre dans la foule. AGE vingt-six années de doute, qu'elle cache pourtant la plupart du temps. menteuse professionnelle. DATE ET LIEU DE NAISSANCE le 12 aout, à Seattle même. ORIGINES on retrouve un peu de tout, beaucoup d'allemand surtout, dans son sang. NATIONALITE américaine. STATUT CIVIL si elle est célibataire, la femme est cependant maman d'un petit garçon de deux ans, Ethan. elle élève l'enfant seule, avec l'aide d'un père présent dans la vie de l'enfant. depuis quelques temps elle flirt avec ce garçon, sur un site de rencontre. elle n'ose le rencontrer pourtant. STATUT MONETAIRE elle gagne peu la femme, elle s'en sort difficilement. trop jeune pour savoir gérer un foyer peut-être, trop peu mature surtout. ETUDES/METIER(s) elle est serveuse dans un diner. elle a pourtant dit à son prétendant qu'elle était conservatrice dans un musée de la ville américaine. un vilain mensonge qui risque de lui coûter beaucoup. SITUATION FAMILIALE fille issue d'une famille nombreuse, mère d'un petit garçon, la famille elle connait. TRAITS DE CARACTERE à l'écoute, menteuse, inventive, immature, fière, passionnée, débrouillarde, romantique, impatiente, décontrctée. GROUPE welcome to the new edge.

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Sam et l'amour, ça a toujours fait deux. ce qu'elle aime elle, c'est se perdre dans les fantasmes d'une relation encore fétus, jusqu'à ce que la réalité n'arrive, fade imitation d'un de ces contes qu'elle se fait. elle n'a été amoureuse qu'une fois et le résultat a été catastrophique, la laissant presque morte, son coeur en miette. depuis, elle a beau s'efforcer de trouver chez l'autre des qualités toujours plus satisfaisantes, ça ne marche pas. elle n'arrive pas à aimer. elle se contente d'apprécier, d'encaisser. elle vit avec l'autre, sans s'investir, sans rêver. elle travaille, beaucoup, plus. et il fini par partir, lassé de devoir mendier son attention. chaque rupture est une déchirure pour celle qui a pourtant si longtemps rêvé au prince charmant. la vérité, c'est qu'elle souhaite fonder une famille, une famille heureuse. mais c'est mal barré. + au début, elle s'est dit qu'elle s'en fichait, qu'elle finirait seule avec son fils. et puis cette solitude s'est mise à la peser et elle a espéré rencontrer l'homme de sa vie au détour d'une rue. en vain. alors sous les conseils de sa meilleure amie et malgré ses récalcitrances, elle a fini par s'inscrire sur un site de rencontre où elle discute avec plusieurs hommes, tous plus ou moins intéressants. il y en a cependant un qui retient son attention, à chaque fois. un garçon créatif, un garçon tendre. un garçon de bonne famille, de la haute, qui la croit être quelqu'un d'autre. elle lui ment depuis le début, persuadée au départ qu'il ne s'intéresserait jamais à elle de toute façon. maintenant, c'est de peur de le décevoir qu'elle se tait. il lui plait pourtant tellement. les messages sont devenu plus fréquents, plus intimes. elle aimerait pouvoir remonter le temps, ne jamais lui avoir parlé. mais c'est plus fort qu'elle. elle ne sait pas à quoi il ressemble, elle ne sait même pas son nom. ce qu'elle sait, c'est qu'il la fait chavirer. + sa relation avec Philip, le père de son enfant, est compliquée. elle a découvert sa grossesse quelques semaines après la rupture, provoquée par une incompatibilité d'attentes, qu'elle dit. il n'était pas heureux avec cette femme enfant impossible. elle se sentait inférieure face à ce garçon à qui tout réussissait. alors ils ont rompu. elle n'a pas osé lui dire pour l'enfant, au début. il était trop tard pour arrêter la grossesse, et de toute façon elle n'en aurait pas voulue. éduquée autrement, pas possible. elle ne lui a rien dit jusqu'à ce que l'enfant ne sorte enfin, surprise pour des proches que rarement au courant, déçu de cet accident malencontreux. la fin précoce d'études difficilement menées, le début d'une vie d'adulte. une erreur qu'elle assume, bien ou mal. + elle n'a jamais été très adulte la jeune femme. une femme enfant aux caprices constant, aux rêves éveillées. elle est si jeune. elle n'avait que vingt-quatre ans à la naissance de son fils, un accident qu'elle a accepté d'assumer. elle n'assume plus grand chose pourtant. en retard pour aller le chercher, trop pauvre pour lui payer des soins médicaux digne de ce nom, elle se noie. si elle peut se permettre de s'inventer une vie sur son écran, rien ne change ici et elle commence à désespérer.

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un cri. strident. qui déchire l'atmosphère. la douleur te coupe en deux. tu pleures, tu hurles. t'es foutu de rien maintenant, rien d'autre que d'expier cette douleur qui de bousille. tu pleures, pauvre idiote secouée de larmes, sanglots bruyants qui rendent fous. le souffle te revient un instant, un éclair de lucidité qui te prend pour te lâcher aussitôt. ça revient, c'est ça. ça te déchire. et tu cris, encore. c'est comme des milliers de couteaux plantés dans ta chaire. tu ne sens même pas les mains de Philip qui serrent ton bras, laissant pour des semaines des marques marbrées sur ta peau fragile. il essaye de te calmer, de te rassurer. il supplie pour que tu ailles mieux. mais toi t'es foutue de rien. t'as mal, pauvre fille. tu ne vois rien, mais t'imagine ce que c'est. trop de sang pour qu'on puisse se repérer, pour qu'on puisse t'aider. t'as pas eu le droit à l'anesthésie, c'est mauvais pour ce que tu as. c'est mauvais pour toi. toi t'es faite pour enfanter dans la douleur, Eve aux cheveux qui collent à ton front trempé. t'aimerai que ça s'arrête, que ça n'ai jamais eu lieu. ce gamin tu le détestes, là. parce qu'il te détruit dans un feu qui embrase ton corps tout entier. c'en est trop, tu voudrais abandonner. mais la douleur ne te quitte pas comme ça. c'est un piège qu'on t'a foutu là, c'est un jeu qui amuse les astres. t'es faite pour avoir mal, et ça ne s'arrêtera pas. t'en peux plus, ça te rend dingue. tu as envie de vomir tant ça te rend folle. tant ça te crève le coeur. tu voudrais dégobiller là toute ta douleur. tu peux pas tu dois continuer. t'entends Phil qui est dans tous ses états, mais tu n'écoutes pas. ce qu'il dit, t'en as rien à foutre. tu voudrais qu'il ne soit jamais arrivé dans ta vie, à cet instant précis. tu le sais, tu vas regretter ces pensées en voyant l'enfant. mais plus tard. maintenant, tu as juste envie de laisser échapper l'entière énergie de ton corps, comme pour repousser cette souffrance qui t'anéantie. c'est trop, c'est insupportable. la pièce commence à trembler, le bip de la machine à laquelle tu es reliée se met à accélérer. et puis peu à peu, tu te sens partir. voilà, tu perds connaissance. Phil se penche par dessus ton visage et tu sens sa main sur tes joues en feux. il pleure. tu t'en veux. c'est toi que tu détestes de le rendre si malheureux maintenant. tu voudrais lutter, lui dire que ça va, que tu t'en sors. t'en es pas foutu. non, toi tu sombres, peu à peu, alors que la douleur s'apaise. impression que tu sais fausse, mais qui te fait du bien. et tu finis par fermer les yeux. t'es plus là. le gamin n'aura qu'à venir tout seul. toi, toi t'as trop mal pour ça. toi t'es pas faite pour ça.

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tu sais pas pourquoi t'as fais ça. tout ce que tu sais, c'est que c'était une connerie. et maintenant c'est trop tard. maintenant t'es terrifiée à l'idée qu'il te rencontre et qu'il comprenne que t'as menti. un compte en banque vide, un métier qui t'épuise, un gamin dans les bras. tu l'avais pas prévenu ce gars. tu lui as raconté un rêve éveillé que t'as jamais été foutu de vivre. t'aurais voulu pourtant. le métier lié à ta passion, l'art. l'argent coulant à flots. la famille présente. une certaine virginité. mais non, t'as un gamin et t'es au service du soir dans un dinner au rabais. t'as honte parce que tu sais qu'il te plait, et que tu lui plait. t'as honte parce que tu sais que tout ça tu vas le foutre en l'air. fini vos discussions toutes la nuit, vos partages de musiques et vos rires silencieux. t'es vraiment trop conne. t'es vraiment dans la merde. t'es vraiment attachée.