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 behind blue eyes. (csillag)

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MessageSujet: behind blue eyes. (csillag)   behind blue eyes. (csillag) EmptyMer 13 Jan - 22:21

Le monde aurait pu s'écrouler autour d'elle.
Leigh était tellement concentrée sur son livre qu'on aurait pu jurer que les mots s'étaient imprimés sur sa rétine. Elle était impassible, imperturbable. Ça en étonnait plus d'un, cette capacité qu'elle avait à se concentrer même lorsque le bruit autour devrait l'en empêcher. Mais elle était comme ça, Leigh. Elle se sentait mieux dans des endroits bondés, et faisait ses devoirs sur la table de la cuisine, près de la télévision, ou au Freddie's à l'heure de pointe. Elle n'aimait pas le silence, qu'elle s'empressait toujours de combler de ses questions incessantes. Peut-être bien qu'au fond, elle détestait le silence parce qu'elle le reliait à l'inconnue qu'était sa mère biologique, dont elle n'avait sans doute jamais entendu la voix. Dont elle n'avait aucun souvenir, et qui avait préféré taire son existence plutôt que d'assumer son enfant. Non pas qu'elle lui en voulait, elle en était incapable, parce qu'elle ne savait rien des circonstances de sa naissance. Mais sa génitrice - parce qu'elle n'aimait pas employer le mot « mère » pour qualifier une femme dont elle ne connaissait même pas le nom - avait laissé ce bourdonnement dans ses oreilles chaque fois qu'elle était entourée d'un silence.
Alors pour lire, elle avait choisi le parc, en fin d'après-midi. Et elle avait pris soin de s'asseoir sur le banc près des jeux pour enfants. Ainsi parvenaient à ses oreilles les rires et les cris de ceux dont elle aimait l’insouciance. Mais non, elle était imperturbable. Du moins, jusqu'à ce qu'une truffe humide vienne s'écraser entre les deux pages de son livre, lui arrachant un rire. Immédiatement, elle replia l'ouvrage pour caresser l'énorme berger allemand dont la langue pendante trahissait la joie. - Salut, toi. T'es tout seul ? Elle lui gratta le haut du crâne, relevant la tête pour comprendre d'où il était arrivé. Elle plissa les yeux, apercevant au loin une femme qui semblait courir dans sa direction. Mais c'est en tournant la tête vers une présence imposante tout près d'elle qu'elle comprit que la joggeuse n'était en rien la propriétaire de l'adorable boule de poil. Elle sursauta, puis lâcha un petit rire. - C'est votre chien ? L'homme était grand, encore plus qu'il ne devait l'être en réalité parce qu'il était debout et elle, assise. Et elle connaissait ces yeux bleus. Elle voyait tant de monde, observait tant de passants, que sa mémoire lui jouait parfois des tours. Mais lui, elle savait qu'il n'était pas qu'un passager du bus qu'elle avait observé lors d'un trajet. - Comment il s'appelle ? Elle n'avait pas cessé de caresser le chien, qui l'avait semblait-t-il déjà adoptée. Ça ne serait pas la première fois.
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MessageSujet: Re: behind blue eyes. (csillag)   behind blue eyes. (csillag) EmptyLun 18 Jan - 11:44

welcome to the new age

Sa queue bat l'air plus vite que les hélices d'un hélicoptère. Csillag soupire et se lève enfin de son canapé. « Oui, oui c'est bon Darko, on va se promener. » Hyperactif, le berger a toujours besoin d'exercice. Il convient très bien au boulot de Thot, il y a été formé, mais en plus de cela, il se dépense aisément en le suivant partout. Bien chanceux ont été ceux qui, au poste, ont déjà râlé de la présence du chien et qui n'ont reçu qu'un regard foudroyant de la part de son maître. Thot pourrait presque avouer qu'il est le seul être de cette foutue planète auquel il tient à ce point-là. Peut-être qu'il se fend un peu la figure, aussi.
Il n'attrape pas de laisse, Darko est dressé au doigt et à l'oeil. Quelque chose d'indispensable que sa docilité pour être chien policier, mais aussi un aspect très pratique en dehors. Encore jeune, il est néanmoins déjà très réceptif, toujours à l'écoute, et réellement vif d'esprit. Parfois, Csillag redoute déjà le jour où il devra s'en séparer. Ou la mort – ou bien la disparition, encore une fois ? – le lui prendra. Il oublie vite ce genre d'idées dès qu'il s'engouffre dans l'air frais. L'hiver est tombé, mais ça ne le décourage jamais. Darko bat de la queue, et reste aligné à son propre corps. Il lui a appris à ne jamais le dépasser. Bon, ça, c'est dans la théorie. Dans la rue, surtout, quand il bosse, aussi. Mais dès qu'on franchit le palier du parc, vous pouvez oublier, hein. Ziou, adieu Darko ! Il s'envole. Il court vite, et Csillag l'observe avec un sourire aux lèvres. Sur son flanc gauche, il sent le contact froid mais rassurant de son arme de service... qu'il porte même quand il n'est pas en service, justement. Comme un moyen de se rassurer. De penser qu'il ne peut pas disparaître du jour au lendemain s'il le garde avec lui.

Il se perd dans la contemplation simple du parc. Les cris des enfants, leurs jeux puériles et pourtant si semblables à notre société actuelle. Les autres chiens et leurs maîtres. Les personnes âgées, venues là seules ou à deux, qui déambulent sur les gravier des allées à l'allure lente. Le crissement des balançoires, le froissement des papiers d'alu entourant les sandwichs. Jusqu'à la chevelure auburn de la jeune fille que Darko est allé embêter. Pas vraiment embêter, mais disons faire la fête et, visiblement, empêcher de lire, si Csillag tient compte du livre qu'elle tient entre les mains – pas franchement besoin d'être flic pour savoir ça. Il se rapproche, les mains dans les poches, cette allure assurée dans chacun de ses membres, de ses pas. « C'est votre chien ? » Csillag sourit, il aimerait bien lui répondre que non, c'est son iguane, ou bien un chien volé qui vaut une fortune, pour plaisanter – parce qu'il plaisante souvent, Thot – mais il ne se le permet pas. Parce que la jeune fille lui laisse un frisson, comme à chaque fois qu'il la croise. C'est la fille d'Eamon, elle passe parfois au poste, ils se croisent, comme ça. Il ne la connait pas vraiment, et à vrai dire, il ignore si elle assimile un souvenir à son visage. Mais elle le trouble, à chaque fois.
Parce qu'on dirait Nina. Nina avec quelques années en plus. Nina, si elle avait eu le temps de grandir – mais peut-être qu'elle est là, quelque part. Mais non. Nina n'est pas là, et en fait, il ignore même le nom de la demoiselle. « Oui. » répond-il seulement, un peu troublé, avec un fin sourire au bord des lèvres. Csillag, il n'est pas franchement bavard. Avec ses potes, il déconne pour ne rien dire, mais sinon, il évite. Entouré de ce silence ténébreux qu'ont ceux qui sont poursuivis, nuit et jour, par leurs démons. Il s'abaisse, en équilibre accroupi, caresse l'arrière-train de son chien dont la partie de devant est occupée par la jeune fille. Elle ne doit même pas être majeure, encore. Il détaille son visage, avec la discrétion qui se veut dans son métier. Une discrétion qu'il a apprise, assez facilement. « Comment il s'appelle ? » Le hongrois pose son regard bleu électrique sur elle, après être passé sur l'encolure fournie en poils fauves de son compagnon. « Il s'appelle Darko. Ça vient d'un film. » souligne-t-il avec un fin sourire, comme si ça allait l'intéresser. Au final, on s'en fout d'où qu'il vient, son nom, pas vrai ? Finalement, Csillag se laisse tomber sur les fesses pour s'asseoir, juste en face d'elle. « T'es la fille d'Eamon, c'est bien ça ? Ça te dérange pas si je te tiens compagnie ? »
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